Avant, se faire tatouer c’était comme fumer, porter un blouson à clous, arborer une crête de coq rose fushia. Ou roter dans le bus, en pleine heure de pointe évidemment ; sinon ce n’est pas marrant. C’était faire le rebelle, celui qui rejette la société et ses codes. Mais ça, c’était avant. Quoique roter dans le bus demeure un acte transgressif. Il y a donc encore de l’espoir pour les thugs, les vrais.
Tu viens de décrocher un entretien d’embauche. T’es au taquet. Ce taf il est pour toi. Rien ne pourra t’arrêter. Rien ? Si ce n’est la fée Clochette sur l’un de tes avant-bras et le prénom de ton ex sur ta main gauche…
S’il existe une loi qui interdit de ne pas embaucher une personne en fonction de ses caractéristiques physiques, cette dernière ne s’applique que pour les marques congénitales ou acquises au cours de ton existence et à l’insu de ton plein gré comme dirait l’autre. L’obscurcissement momentané de ton discernement comme cause de l’apparition d’une licorne au creux de ton cou n’est pas un argument relevant.
Toutefois, le simple fait d’être tatoué ne suffit pas à te barrer la route. Il faut que les signes distinctifs soient un obstacle à l’exercice de la fonction convoitée (hygiène, présentabilité…). Certes. Mais ce sont là des considérations laissées à la discrétion du recruteur/de l’employeur. Et contre lesquelles il sera difficile de s’élever.
Même si le regard sur les tatoués change, le marché de l’emploi se montre encore (un peu) conservateur. Hier comme aujourd’hui, se faire tatouer une décision dont il faut pouvoir assumer les conséquences.
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