Carnavals et autres faits d'hiver

Le carnaval d’Alost a déchaîné les passions. Avant et après. Les réactions d’indignation fusent de toutes parts. Faut dire que c’était limite quand-même. Moins de 100 ans après la Shoah. C’était trop tôt. Les mentalités n’ont pas encore changées. Le respect de l’autre est encore une valeur trop ancrée. Désolant, non?

Imotski, petite bourgade de la région de Split (Croatie). Des carnavaliers ont bouté le feu à une effigie représentant un couple gay ayant adopté un enfant. Un des commentaires – rédigé par un fervent partisan du français 3.0 – met en avant le refus essuyé par certains parents – pourtant hétérosexuels – au motif qu’ils ne remplissaient pas les critères. Alors que des gays se voient, eux, confier un enfant. Reconnaître que parentalité et orientation sexuelle sont 2 choses indépendantes? Encore trop tôt. Les mentalités doivent encore changer. Le pape François himself recommande aux parents de consulter un psychiatre s’ils nourrissent des doutes sur les penchants de leur progéniture.

Un dimanche comme les autres dans un quartier populaire de Liège. Le patron d’un célèbre café dérape. Il diffuse la musique de la Werhmacht et fait le salut hitlérien. Il reconnaît les faits mais les minimise. Il était plein comme un boudin et puis il y a plus grave, non? Et de conclure qu’il n’est pas nazi mais blanc-bleu-belge. Là aussi il est trop tôt. Trop tôt pour éduquer les boeufs.

Elle attend que le monde change
Elle attend que changent les temps
Elle attend que ce monde étrange
Se perde et que tournent les vents
Inexorablement, elle attend

Jean-Jacques Goldman, Elle attend

Nous aussi on attend. Mais il nous semble que plus ça va moins ça va… inexorablement.

Salut à Toi et mort aux cons!