Et si tu devenais éco-consommateur?

Black Friday, Mid season sales, Promotion anniversaire, action ouverture, liquidation totale avant transformations… Toutes les occasions sont bonnes pour raviver ta fièvre acheteuse, te faire regarder différemment le smartphone que tu as acheté il y a 6mois ou encore te faire pleurer devant ta garde-robe.

Changement climatique, épuisement des ressources naturelles, main-d’œuvre exploitée… Et si tu consommais autrement? ↓

Solastalgie: le ver est dans le vert !

Du binge watching au chewing-gum pour l’haleine en passant par l’asthme de ta grand-mère. Tous nos comportements sont évalués à l’aune de leur bilan carbone. Il ne se passe pas un jour sans que le science ne découvre un lien – fût-il ténu – entre une activité humaine et le changement climatique. Ou quand le pet d’une nonne en Patagonie provoque un Tsunami dans le sud-est asiatique.

Le climat change et l’homme en accélère le rythme. Tout le monde – ou presque – est d’accord là-dessus. « urgence climatique », « transition écologique », « il n’est pas trop tard mais il est grand temps » ou encore « ce sont les générations futures que l’on met en danger »… autant de locutions anxiogènes rabâchées à l’envi, jusqu’à l’écoeurement. Jusqu’à la solastagie.

La solastalgie ou éco-anxiété ou dépression verte. En gros: tu prends conscience que la planète est en danger et ça te fait perdre les pédales (insomnies, troubles digestifs, céphalées, courbatures, stress, sentiment d’impuissance et de colère). Il n’y a pas de remède connu à ce jour si ce n’est le sempiternel conseil consistant à dire qu’il ne faut pas broyer du noir tout seul dans son coin. Ben oui… c’est plus amusant à plusieurs.

Notre mission? Faire de toi un CRACS (Citoyen Responsable Actif Critique et Solidaire); ce qui nécessite dans le contexte climatique actuel une sacré dose d’optimisme. Alors quand on a un coup de mou on prend un Mars®. Parce que comme dirait l’autre « Un mars et ça repart! »*.

*N’oublie pas de recycler l’emballage si tu ne veux pas être responsable de l’extinction du lémurien de Madagascar.

Réchauffement climatique: une refroidissante ignorance

Que l’on soit bien clair. Notre propos n’est pas de tirer à boulets rouges sur une jeunesse qui (dé)clame sa volonté de faire bouger les choses. Mais les résultats de l’étude menée auprès de plus de 3000 élèves de l’enseignement secondaire ne peuvent que nous faire réagir, nous les professionnels chargés d’en faire des acteurs de changement; des CRACS (Citoyen Responsable Actif Critique et Solidaire) comme ils disent…

Les jeunes ont une conscience climatique et le font savoir. C’est bien. C’est même très bien. Bon d’accord… arrêtons les euphémismes. C’est urgent, nécessaire, vital. Et on ne peut qu’espérer qu’elle contamine les politiques et fasse bouger les lignes. Mais… car il y a un mais…

Quelle est la légitimité d’un mouvement si ceux qui le portent ne sont que moyennement au courant de ses tenants et aboutissants? Un élève sur 2 confond effet de serre avec trou d’ozone… 7 élèves sur 10 pensent que les centrales nucléaires sont de grandes émettrices de CO2 (parce que les cheminées de refroidissement rejettent beaucoup de fumée? Pardon… de vapeur d’eau).

Sérieux… il n’y a pas quelque chose à faire là? Ne serait-ce pas là – mais c’est juste une idée comme ça hein – l’occasion pour le « cours de citoyenneté » – de conquérir sinon ces lettres de noblesse au moins sa crédibilité?

Source: Les connaissances des élèves sur le réchauffement climatique sont plutôt mauvaises

Le greenwashing : illusion ou véritable action ?

À l’heure où la question de l’écologie est au cœur de tous les débats… As-tu entendu parler du greenwashing ?

C’est une stratégie mise en place par les entreprises et autres organisations afin de teinter d’un coup de peinture verte leurs arguments marketing. Le but est de se construire une façade écoresponsable.  

L’un des exemples les plus flagrants est certainement celui de McDonald’s.

Tu te souviens ? Le logo était auparavant jaune et rouge, pour ensuite passer à un visuel jaune et vert. Et ceci n’est pas un hasard ! Il s’agit d’une stratégie de greenwashing de la part du groupe pour redorer son image et garantir aux consommateurs son engagement envers l’environnement.

La méthode la plus courante utilisée par les industriels, est celle qui consiste à modifier la couleur du packaging d’un produit en vert, sans en changer le contenu.

Pour beaucoup de marques, il s’agit d’un cirque écologique loin d’être innovant et qui a encore de beaux jours devant lui !

Toutefois, ce n’est pas le cas pour tout le monde. Il faut savoir faire le tri entre les firmes qui utilisent cette technique dans le but de verdir leur image et celles qui ont réellement pour objectif de se diriger vers une politique plus verte.

Le Tote bag: pas si good le goodie!

Le tote bag. On en a (presque) tous un. Ou plusieurs. Fun et réutilisable il se présente comme l’alternative au sac plastique agoni par notre (bonne) conscience climatique, l’alliance réussie entre marketing – c’est le goodie en vogue – et écologie. On les amasse sans complexe puisque c’est écolo; pas comme ce dérivé de pétrole qui tue les tortues et transforme les océans en dépotoir…

Et pourtant…une étude menée par l’Agence Danoise de Protection de l’Environnement écorne quelque peu cette image. Rejet de produits chimiques, consommation excessive d’eau; la production d’un tote bag est, selon cette dernière, plus polluante que celle d’un sac plastique. Alors quoi? « Le tote bag au bac! Le plastique c’est chic! » ?

Ben non quand-même! Ce n’est pas tant l’utilisation que la possession qui est à remettre en cause. Si tu en as de pleines armoires, s’ils colonisent tes dossiers de chaise ou si tu n’en a pas l’utilité, la meilleure démarche consiste à ne pas/plus les accepter.

Tu dois utiliser plus de 7000 fois ton tote bag – plus de 20000 fois s’il est en… coton bio – pour qu’il égale les performances écologique d’un sac plastique…

Source: Le tote bag : une vitrine publicitaire pas très écolo

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