Nom de code Sarahah: indiscrétion et dér[app]age

Nom de code: Sarahah. Comme le désert. Normal c’est une application en provenance directe du pays des Mille et une Nuits. Il s’agit d’une messagerie anonyme dite asymétrique: l’expéditeur est anonyme mais le destinataire est ciblé.  Et qui dit anonymat… menaces, insultes… toutes les dérives sont possibles.

C’est l’occasion de rappeler que le harcèlement est passible de sanctions et que si tu en es victime il est primordial d’en parler à tes parents, professeurs, éducateurs, personne(s) de confiance…

Une application indiscrète

Le site Numerama.com stigmatisait,dans son article du 28 août (vidéo à l’appui, ci-dessous), l’indiscrétion de l’application: elle collecte des données confidentielles à l’insu de l’utilisateur. Interrogé à ce sujet le créateur de Saharah, Zain al-Abidin Tawfiqn, assurait qu’un correctif serait déployé afin de mettre fin à ce qu’il déclarait être une erreur.  Il réitérait cette affirmation au mois de septembre.  Un petit tout sur Play Store nous indique que la dernière mise à jour enregistrée date du 28/07/2017.

La vidéo ci-dessous, réalisée par un expert en sécurité informatique, montre l’application en train de collecter les données contenues dans le carnet d’adresse du chercheur.

 

Sources : Sarahah, une app qui encourage au harcèlement scolaire: « Ta mort nous arrangerait bien », L’app Sarahah, phénomène des ados, collecte les adresses email et numéros de téléphone- numerama, La « success story » de Sarahah, l’application de messagerie anonyme – RTL info

 

La carte d’identité biométrique c’est pour 2019

Les empreintes digitales seront intégrées dans la puce de la carte d’identité.  Cette mesure, prise pour lutter contre la fraude d’identité, s’appliquera à partir de 2019 pour chaque nouvelle carte délivrée.

Pour garantir la protection de la vie privé, aucune banque de données d’empreintes digitales ne sera constituée.

 

Source : Les cartes d’identité intégreront les empreintes digitales à partir de 2019 | Belgique – lesoir.be

Radicalisé en 4 jours par un algorithme

Le principe d’un réseau social est de mettre en relation des individus partageant les mêmes centres d’intérêts.  Pour ce faire le système a besoin de te « connaître ».  Tes « J’aime », »mood », commentaires, clics… tout fait farine dans l’algorithme chargé d’effectuer le tri et te proposer des contenus ciblés.

Un journaliste américain, Ryan Broderick, a voulu en savoir un peu plus sur cette moulinette à données.  Il s’est créé un profil et s’est abonné à la page Facebook de la convention républicaine.  L’algorithme fait son travail… et en seulement 4 jours son fil d’actualité était inondé de contenus néo-nazis.

Si Facebook a contesté l’expérience – selon lui personne n’utilise le réseau social comme l’a fait Ryan Broderick – force nous est de constater qu’aucune action, fût-ce un simple « J’aime », n’est anodine. Radicalisé en 4 jours à partir d’un abonnement… ça fait réfléchir, non?

Source: Facebook joue-t-il un rôle dans la radicalisation de la pensée? Récit d’une expérience troublante – RTBF