Cyber-harcèlement: le « viol à distance » reconnu pour la première fois par la justice

Un homme de 25 ans a été reconnu coupable d’attentat à la pudeur, d’incitation à la débauche et de… « viol à distance » par le Tribunal correctionnel de Bruxelles.

Cette dernière prévention a été retenue au motif que l’inculpé a contraint une ado de 15 ans à l’auto-pénétration sexuelle.  Le Président du tribunal a estimé que Même s’il n’y a eu aucun contact physique, c’est un viol. Il n’y avait pas de consentement et il a manipulé la jeune par un véritable chantage, il l’a donc forcé à se pénétrer digitalement.

Pour Etienne Wery, avocat spécialisé dans le droit numérique, cette condamnation est le signe d’une véritable prise de conscience de la part de la justice: Il y a quelques années, on pouvait regretter que quand il s’agissait d’informatique, le préjudice était lui aussi souvent considéré comme virtuel. Mais quand on voit les victimes, c’est souvent une vie à reconstruire et la souffrance n’a rien de virtuelle. A présent, les juges le reconnaissent et prononcent des décisions extrêmement sévères, avec un message clair : on n’embête pas son voisin ou sa voisine, ni dans la rue, ni sur internet. »

A bon entendeur…

Source : Cyber-harcèlement: un jeune homme de 25 ans reconnu coupable de viol « à distance », une première en Belgique

Nom de code Sarahah: indiscrétion et dér[app]age

Nom de code: Sarahah. Comme le désert. Normal c’est une application en provenance directe du pays des Mille et une Nuits. Il s’agit d’une messagerie anonyme dite asymétrique: l’expéditeur est anonyme mais le destinataire est ciblé.  Et qui dit anonymat… menaces, insultes… toutes les dérives sont possibles.

C’est l’occasion de rappeler que le harcèlement est passible de sanctions et que si tu en es victime il est primordial d’en parler à tes parents, professeurs, éducateurs, personne(s) de confiance…

Une application indiscrète

Le site Numerama.com stigmatisait,dans son article du 28 août (vidéo à l’appui, ci-dessous), l’indiscrétion de l’application: elle collecte des données confidentielles à l’insu de l’utilisateur. Interrogé à ce sujet le créateur de Saharah, Zain al-Abidin Tawfiqn, assurait qu’un correctif serait déployé afin de mettre fin à ce qu’il déclarait être une erreur.  Il réitérait cette affirmation au mois de septembre.  Un petit tout sur Play Store nous indique que la dernière mise à jour enregistrée date du 28/07/2017.

La vidéo ci-dessous, réalisée par un expert en sécurité informatique, montre l’application en train de collecter les données contenues dans le carnet d’adresse du chercheur.

 

Sources : Sarahah, une app qui encourage au harcèlement scolaire: « Ta mort nous arrangerait bien », L’app Sarahah, phénomène des ados, collecte les adresses email et numéros de téléphone- numerama, La « success story » de Sarahah, l’application de messagerie anonyme – RTL info