Il y a quelques années la Chine a baillé, s’est étirée et s’est réveillée. Des flots de touristes chinois découvrent que l’Empire du Milieu n’était pas le centre du monde. D’une insatiable curiosité ils photographient les moindres recoins, bâtiments, monuments… enfin… ils se photographient devant les moindres recoins, bâtiments, monuments… devant des Occidentaux – nous – goguenards.
2010. Instagram arrive. En moins de temps qu’il n’en faut pour se faire chauffer un plat de nouilles au micro-ondes, il est devenu un des réseaux sociaux préférés des internautes. Et chacun de poster ses meilleures photos, de dénicher Ze spot – jusqu’à s’en rendre malade-, de chasser le « J’aime ».
Cet été Greenpeace a mené la campagne « Protect nature ». Il s’agissait de sensibiliser les instagrammeurs à l’impact environnemental de l’instagrammophilie galopante…
Las! Aucun endroit n’échappe à notre voracité; nous sommes devenus comme ces Chinois que nous moquions: des consommateurs de masse et en masse. Dans cette course effrénée à l’image émerge un nouveau profil: l’Insta Butler ou valet Instagram. Son boulot: dénicher les endroits les plus instagrammables, ceux qui vont faire péter les compteurs et gonfler notre ego.
Source: https://kutt.it/QdqFsk