Ils t’affinent le nez, agrandissent et changent la couleur de tes yeux, suppriment toute forme d’imperfection sur ton visage, illuminent ton teint…. « Ils »? Ce sont les filtres. Ils te renvoient une image bigrement améliorée de toi-même. Améliorée mais biaisée. Gare à la chute! Elle porte le doux nom de dysmorphie Snapchat. Pour faire simple: c’est quand tu reprends contact avec la réalité, que tu rends compte que ton avatar… n’est qu’un avatar. Une chimère numérique dont tu n’atteindras jamais la perfection. Fût-ce à coups de bistouri.
Ce qui est préoccupant ce n’est pas tant la possibilité offerte par les plates-formes sociales de te transformer en un éphèbe ou une naïade; ni même que tu puisses partager cette vision idéalisée de toi-même avec tes potes. Non, ce qui est inquiétant c’est que cette image trafiquée s’impose à toi comme la norme, comme ce dont à quoi tu dois ressembler pour être considéré(e) comme beau/belle.
On n’est pas responsable de la tête qu’on a, mais de la tête qu’on fait
Proverbe chinois
Le 18 octobre dernier, Instagram a annoncé sa volonté d’interdire sur sa plate-forme les filtres qui donnent un effet « chirurgie plastique ». Il ne s’agit pour l’instant que d’une (bonne) intention.
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